Problématiques liées aux bâtiments

Les barrages de glace sur une toiture, se forment généralement en hiver lorsque ces conditions sont réunies:

- L'eau de fonte descend vers les gouttières et les avant-toits (plus froids), formant un barrage.

- Les zones chaudes favorisent la fonte de la neige, tandis que les zones froides contribuent à la formation de glace

- La fonte pendant les journées ensoleillées, suivie du gel nocturne.

Il est essentiel d’améliorer l’isolation du toit, d'assurer une bonne ventilation du grenier et d’enlever régulièrement l'excès de neige de manière sécuritaire.

 La mérule pleureuse (serpula sacrymans) est un champignon observé de façon de plus en plus fréquente dans les bâtiments au Québec et qui peut avoir des effets dévastateurs sur ce dernier. On la baptise « cancer des bâtiments ». Ce champignon se développe en présence d’humidité et de milieux peu ventilés. Il cause des dommages importants et irréversibles à la structure du bâtiment (pourriture cubique). Un traitement précoce peut parfois venir à bout de ce champignon. Toutefois, il n’est pas rare que la seule solution à envisager soit la démolition du bâtiment. 

 Plusieurs réservoirs extérieurs contenant du mazout ont été enfouis, particulièrement entre les années 1950 à 1970.Cette situation constitue un risque important de fuite et de contamination du sol et de l’eau souterraine. Si le sol est imprégné de mazout, son nettoyage représente souvent une tâche difficile et très coûteuse (parfois des centaines de milliers de dollars). Il est important de s’assurer de l’absence de réservoirs enfouis ayant servis de combustible au chauffage du bâtiment dans les années antérieures. 

 La moisissure est un champignon microscopique qui se développe dans des environnements humides et mal ventilés. Elle peut apparaître sur les murs et plafonds souvent à la suite d'infiltrations d'eau. La moisissure peut causer des problèmes de santé, tels que des allergies, des irritations des yeux, du nez et de la gorge, ou des difficultés respiratoires, en particulier chez les personnes sensibles ou asthmatiques. Au Québec, les moisissures sont courantes dans les sous-sols mal isolés ou les bâtiments anciens. En cas de contamination importante, il est recommandé de faire appel à un professionnel pour l’enlèvement sécuritaire des moisissures. 

Le radon est un gaz radioactif provenant de la désintégration naturelle de l’uranium dans le sol. Il peut potentiellement se retrouver à l’intérieur de tout bâtiment. Seul un test peut nous informer sur la présence de ce gaz invisible, inodore, et potentiellement dangereux pour la santé (cancer du poumon). En présence d’un taux de radon supérieur à 200 bq/m3, des mesures peuvent être prises afin d’abaisser ce taux à des normes jugées acceptables.  

Selon l'Association pulmonaire du Québec, les données indiquent que des maisons testées dépassent la limite :

Montréal : 21,1 %

Région de Québec : 19 %

Laval : 25,6 %.

 L'amiante est un matériau fibreux autrefois utilisé dans la construction pour ses propriétés ignifuges et isolantes. Cependant, il est maintenant reconnu comme un danger en raison de ses liens avec des maladies graves notamment le cancer du poumon. Les fibres d'amiante sont invisibles à l'œil nu et peuvent être inhalées lorsqu'elles sont libérées. Au Québec, de nombreux bâtiments construits avant 1990 contiennent de l'amiante dans les isolants, les revêtements de plancher ou les produits en ciment. Depuis 2018, l'amiante est interdite au Canada, bien que de nombreux bâtiments contiennent encore ce matériau.

La vigne grimpante peut causer des dommages aux murs extérieurs en creusant dans les fissures et en forçant les joints, ce qui peut entraîner des problèmes structurels.

L'humidité emprisonnée par la croissance de la vigne peut favoriser l'apparition de moisissures et de champignons, ce qui endommage les matériaux du bâtiment.

Les racines de la vigne peuvent pénétrer dans les fondations, provoquant des fissures et des problèmes de stabilité du bâtiment.  La vigne grimpante peut également obstruer les gouttières et les canalisations, entraînant des problèmes d'évacuation d'eau et des risques d'infiltrations. 

La présence de plomb dans le système d'eau potable peut entraîner des problèmes de santé graves, notamment des retards de développement chez les enfants et des troubles neurologiques chez les adultes.

Une exposition prolongée à l'eau contenant du plomb peut causer des dysfonctionnements rénaux et des troubles cardiovasculaires, affectant particulièrement les personnes vulnérables.

Sur le plan du bâtiment, les canalisations en plomb peuvent se corroder avec le temps, libérant des particules toxiques dans l'eau et nécessitant des réparations coûteuses ou un remplacement complet du système.

 Le mot "ocre ferreuse" vient du mot "ocre", qui désigne une teinte rouge ou brun-jaunâtre, et de "ferreuse", qui indique la présence de fer. L'ocre ferreuse est donc une substance composée de fer qui se combine avec l'humidité pour former des dépôts rouillés ou colorés, souvent visibles sur les surfaces ou les matériaux en contact avec l'eau.  

L'ocre ferreuse peut entraîner des taches difficiles à éliminer sur les murs, les plafonds et les sols, altérant l'apparence du bâtiment.

Cette formation de rouille peut endommager les matériaux tels que le plâtre, la peinture et les structures métalliques, réduisant leur longévité et leur intégrité.

 La pyrite est un minéral souvent présent dans les remblais utilisés lors de la construction de maisons. En présence d'humidité et d'oxygène, elle peut provoquer une expansion du remblai, causant des fissures dans les fondations et les dalles de béton. Ce phénomène, appelé "gonflement de la pyrite," peut nuire à la structure du bâtiment. Il est recommandé de faire analyser les remblais avant l'échéance du promesse d'achat.  

La pyrite est particulièrement présente dans certaines villes du Québec, notamment :

Boucherville - Rivière-des-Prairies

Pointe-aux-Trembles - Kirkland

Repentigny - Lachine

Dorval - Dollard-des-Ormeaux

Pointe-Claire -Pierrefonds-Roxboro

Beaconsfield - Saint-Lambert

 Un arbre mature près d’un bâtiment peut offrir des avantages comme l’ombrage, la réduction des coûts énergétiques et une valeur esthétique accrue. Cependant, il peut aussi représenter un risque pour la structure si ses racines endommagent les fondations ou si ses branches menacent le toit. Les racines des arbres absorbent l’humidité, ce qui peut provoquer un dessèchement du sol et des mouvements de terrain. Une inspection régulière par un arboriculteur est essentielle pour évaluer l’état de l’arbre et prévenir les problèmes. En cas de risque identifié, des mesures comme l’élagage ou l’enlèvement de l’arbre peuvent être nécessaires. 

  La vermiculite est un matériau isolant autrefois populaire dans les bâtiments résidentiels et commerciaux, notamment avant 1990. Certaines vermiculites, notamment celles provenant de la mine de Libby, au Montana, peuvent contenir de l’amiante, ce qui représente un risque pour la santé si les fibres sont libérées dans l’air. Ce matériau se trouve souvent dans les greniers ou les murs comme isolant en vrac. Il est recommandé de ne pas perturber l’isolation en vermiculite et de consulter un expert pour évaluer sa composition. Une inspection professionnelle peut déterminer si un retrait ou une gestion spécifique est nécessaire pour éviter tout danger. 

 Le filage d’aluminium a été couramment utilisé dans les systèmes électriques résidentiels entre les années 1960 et 1970, en raison de son coût inférieur à celui du cuivre. Cependant, il présente des risques, notamment la surchauffe et les incendies, en raison de l’expansion et de la contraction du métal, qui peuvent desserrer les connexions. De plus, l’oxydation de l’aluminium réduit sa conductivité électrique. Les maisons équipées de ce type de filage doivent être inspectées par un électricien qualifié. Des solutions comme l’ajout de connecteurs approuvés ou le remplacement par du cuivre peuvent améliorer la sécurité. 

 Les conduits en fonte étaient couramment utilisés dans les systèmes de plomberie des bâtiments anciens pour les canalisations d’évacuation. Robustes et durables, ils offrent une bonne isolation acoustique, réduisant le bruit des eaux usées. Cependant, avec le temps, ils peuvent se corroder ou se fissurer, entraînant des fuites et des obstructions. Leur entretien ou leur remplacement peut être complexe et coûteux en raison de leur poids et de la difficulté d'accès. Une inspection régulière est essentielle pour prévenir des dommages structurels ou des problèmes d’assainissement. 

 La tuyauterie en poly-B (polybutylène) et en Kitec a été largement utilisée dans les constructions résidentielles entre les années 1970 et 2000. Cependant, ces matériaux sont aujourd'hui reconnus pour leurs problèmes potentiels, notamment des fuites dues à la dégradation ou à une mauvaise résistance à la pression. Le poly-B peut se fissurer avec le temps, tandis que le Kitec est sujet à la corrosion en raison de réactions chimiques avec l'eau. Ces défaillances peuvent entraîner des dommages importants et des coûts de réparation élevés. Il est recommandé de faire inspecter ces systèmes et, si nécessaire, de les remplacer par des matériaux modernes et fiables.